Marine Fondatrice
Messages : 1418 Date d'inscription : 14/08/2011 Age : 32 Localisation : (France) Alsace
| Sujet: (interview magazine) Amaury Vassili, euro: Cantero e Vincero ! Mar 30 Aoû - 9:29 | |
| En cherchant dans mes archives, je suis tombée sur le magazine "Platine" de mai/juin 2011. Ce dernier nous offrais une magnifique interview d'Amaury de 5 pages! Si vous n'avez pas eut la chance d'avoir ce magazine au bon moment, voici ce qu'il disait..... (Pour la lire, cliqué sur les mots "Spoiler" )Amaury Vassili Euro : Cantero e Vincero !
Découvert dans "Entrée d'Artistes" de Pascal Sevran, Amaury Vassili a déjà enregistré deux albums en 2008 et 2010: "Vincero" et "Cantero". Suite à leur succès, il a été choisi en janvier par France 3 afin de représenter la France à l'Eurovision le 14 mai à Düsseldorf, avec "Sognu", une chanson corse... Auguri! - Spoiler:
L'Eurovision vous avait-elle marqué dans votre jeunesse ? Vous qui êtes né le 8 juin 1989, l'avez-vous souvent regardé à la télé ? Non, je ne crois pas que mes parents regardaient l'Eurovision régulièrement... Je me souviens juste de l'année où il y avait Jonathan Cerrada que je connaissais, car il avait fait "La nouvelle Star". C'était pile dans ma préadolescence (Ndrl: en 2004). Ensuite, j'ai vu la prestation de Patricia Kaas. Il a y 2 ans je crois (Nrdl: en 2009). En revanche, l'an dernier, je n'ai pas vu le concours, même si j'ai entendu la chanson de Jessy Matador.
Avez-vous entendu ou lu les critiques dont Matador a été victime? Cela vous fait-il peur ? Non, je pense qu'on choisit chaque année des artsites de style différents afin de montrer toutes les facettes de la chanson française. L'an dernier, c'était du zouk, cette année, je vais chanter en langue corse, comme Patrick Fiori en 2002...
Non, comme en 1993, avec "Mamma Corsica" signé François Valéry... 1993 ? C'était si vieux que ça ? Put..., je me suis planté. Mais alors il a fait l'Eurovision avant d'être connu avec "Notre Dame de Paris" ? Je n'avais pas idée que c'était si vieux... En 1993, j'avais quatre ans! (sourire)
Vous participez donc à l'Euro, avec "Sognu", signé par votre équipe... C'est ça. Au début, on a proposé "Maria" qui a été le premier extrait de mon deuxième album, mais les règles de l'Eurovision demandant une chanson inédite, le comité l'a refusée. Heureusement qu'on avait déjà travaillée sur une chanson avec Quentin Bachelet et Daniel Moyne, et qu'on ne l'avait pas mise dans l'album, car one ne l'avait pas terminée... Elle était inédite, on l'a proposée pour l'Eurovision, et ils l'ont acceptée...
Elle était en français à l'origine ? Non, en italien. J'avais demandé à Davide Esposito d'en écrire le texte. On l'a donc retravaillée: Quentin Bachelet a passé une semaine dessus. Il a changé un pont musical. Il y avait peut-être trop d'envolées, car j'aime bien lancer ma voix... En ce qui concerne le texte, comme la langue italienne risquait de ne pas plaire à tous les Français dans le cadre de l'Eurovision, on l'a faite en corse. Il faut dire que j'avais déjà chanté dans cette langue, à l'occassion d'un duo avec Katerine Jenkins, une reprise du "Endless Love" de Lionel Ritchie et Diana Ross. On a tellement de belles langues régionales, que ça serait bête de ne pas en profiter... Surtout quand on voit le succès de Nolween avec la langue bretonne...
Êtes-vous lié à l'Île de Beauté ? Non pas du tout. C'est juste que j'aime chanter en toutes les langues.
Ne pensez-vous pas qu'on va vous reprocher un manque de légimité ? Si Nolween chante en breton, c'est parce qu'elle est bretonne... Oui, mais quand on aime une langue, quel mal y a-t-il a vouloir la chanter ? Ceci dit, je reconnais que je manque de légimité pour chanter en corse, car je suis né dans les Yvelines... (sourire) Ca ne colle pas trop... Si j'ai chanté en corse, c'est aussi parce que c'est une langue qui se rapproche de l'italien qui a la même fluidité. pour moi, c'est plus évident de chanter en corse qu'en français, dans mon style de musique.
L'adaptation corse par Jean-pierre Marcellesi est-elle proche du texte original de Davide Esposito ? Oui, il a gardé la même idée et aussi les terminaisons de sons qui sont très importantes pour ce style musical. Sur certaines notes très hautes, cela change tout si on change le son des mots...
Combien de versions de cette chanson avez-vous enregistré ? On a enregistré une version corse et une en corse avec un couplet en français. Pour voir. Mais depuis, c'est tranché : à l'Eurovision, je chanterais la chanson intégralement en langue corse.
Qui sera sur scène avec vous ? J'ai surtout réfléchi aux moments forts de la chanson, de l'interprétation. Je suis plutôt du genre à ne pas prévoir de mise en scène et à ma laisser porter par le public qui peut tout changer. Je me souviens que ces derniers mois, j'ai chanté à l'Olympia et à Marseille, et que le premier public était plus chaud que le second. A Marseille, c'était un concert en plein air dans le cadre d'un festival et le public était très "questionneur", venu juste pour voir. Heureusement que je m'étais amélioré sur ce que je disais entre les chansons car, à l'origine, je suis un garçon un peu trop timide (sourire).
Et au niveau du look? Serez-vous habillé comme à l'Olympia ? A la fois classique et jeune ? Avec votre cuir noir et rouge ? La veste en queue-de-pie en cuir, c'est mon look depuis le nouvel album. Je commence tout mes concerts avec. Je trouve ça à la fois classe et moderne. Notamment grâce aux fermetures dans tous les sens. Pour ma première scène à Bobino, c'était plus conventionnel. J'avais un très beau costume noir avec une chemise blanche: simple mais classe. On n'a pas voulu attirer l'attention sur le look et en mettre plein la vue. Mais, pour l'Euro, je n'ai pas envie de paraitre trop guindé, vu les couleurs et le scintillement des pays en général.
- Spoiler:
Connaissez-vous Josh Groban ? Pensez-vous qu'en France, on puisse chanter de la variété lyrique en étant décontracté comme lui ? Oui, moi je m'en donne le droit, car je suis jeune. Il vaut mieux aussi que je sois moi-même. J'aime respecter le public en étant bien habillé, mais c'est vrai que, dans la vie de tous les jours, j'ai un look beaucoup plus décontracté. Aujourd'hui, vous le voyez: j'ai un baggie et une veste...
Pourriez-vous faire une télé en baggie ? Pas un prime-time... Une télé en soirée pour moi, c'est une tenue de soirée... (sourire)
Avez-vous pensé au danger de finir mal classé à l'Euro ? Non, mon manager a parié avec moi que je serai bien classé et que, si j'étais dernier, il arrêtait le métier...(sourire) J'ai déjà eu la chance d'avoir trois belles opportunités dans ma vie: l'Olumpia mais aussi l'O2 Arena (Londres) avec Katerine Jenkins -où le public s'est levé alors que je n'avais chanté qu'une seule chanson-, et le Stade de France, pour le match Stade Français/ Stade Toulousain... L'Eurovision va être une quatrième magnifique opportunité. Qu'est ce qu'il y a de plus important en terme d'audience que ce concours ? Peut être la finale de la Coupe du monde de foot et le Superbowl? En plus, comme j'ai commencée mon métier par la télé en participant à l'émission de Pascal Sevran "Chanter pour la vie", j'aime bien chanter devant une caméra qui a un point rouge, et derrière laquelle il y a des millions de personnes...Je ne sais même pas combien pour l'Eurovision...
Plus de 300 millions... Ah bon ? (soufflé) Je ne savais pas, je pensais entre 50 et 100 millions... Du coup je fais moins le fier (sourire). (Pensif) C'est donc beaucoup plus que le Superbowl...
Que répondez-vous à ceux qui disent que votre premier album a été certifié double disque de platine avec plus de 200 000ex. et que le deuxième n'est qu'or avec 48 512 en 2010 ? C'est une super-question-piège, ça... mais je ne tomberai pas dedans (sourire). D'abord, parce que le premier album s'est vendu à 250 000 exemplaires, c'est vrai, mais sur une période d'un an et demi. Il faut laisser le temps au deuxième, qui n'est sorti qu'il y a quelques mois. Si on regarde les comptes après le même nombre de mois d'exploitation, on se rend compte qu'on est sensiblement sur les mêmes chiffres. Ca suit son cours, sans grande euphorie, c'est vrai, mais sans grande peur non plus.
Le deuxième album est toujours plus difficile car il ne bénéficie pas de l'effet de surprise du premier, non ? C'est vrai que l'effet de surprise ne marche qu'une fois. En plus, je ne suis pas le seul dans ce style. Il y a déjà eu Andréa Bocelli, Il Divo -qui a tout ravagé-, et d'autres groupes comme Les Dix Ténors... Sans parler de Josh Groban... Si j'ai bénéficié d'un effet de surprise, je crois aussi que c'est parce que j'avais alors 19 ans...
En ce qui concerne l'art lyrique, on peut aussi contester votre légimité, car, avant 2009, vous avez toujours chanté de la variété, notamment dans vos concours de chant de 2003 et 2004: "Amsterdam", "Les lacs du Connemara", "Savoir Aimer" ... C'est vrai...
Sans compter que vous ne parlez pas l'italien, sauf en phonétique... C'est vrai aussi... Mais si on reprend tout ce que j'ai chanté dans ma carrière, on se rend compte que j'ai toujours eu cette volonté de donner de la voix, de trouver la note "haute". Depuis que ke suis petit, j'ai toujours fonctionné par défi. Quand je chantais "Savoir Aimer", je voulais absolument le faire tout en miment la langues des signes. J'avais même pris des cours pour y arriver... (sourire)
Comme dans le clip de Pagny... Oui, sauf que moi je chantais toute la chanson en faisant les signes. Bizarrement, dans les concours, personne ne chantait du pagny. Je ne veux pas dire que personne n'y arrivait à part moi, maos on n'y "touchait" pas, alors qu'on touchait à Brel ou Lama... Après "Savoir Aimer" je suis passé à "Châtelet les Halles", qui était encore plus difficile à chanter, surtout la fin, où il faut monter pour (il chante) "la fin du voyage". C'était mon nouveau petit défi. Ensuite, Pagny a sortit "Baryton" (2004), et là j'ai choisi de reprendre "Io le canto per te". Cela a été une révélation. Ca correspondait à ce que j'aimais dégager sur scène, et ça me permettait aussi de sortir de scène vidé de cette énergie que je n'arrivais jamais à évacuer, même dans le sport. J'avais pourtant essayé tout les sports possible et innimaginables...(sourire). Aujourd'hui je sais, que seul le chant me permet de la réguler.
Après "Entrée d'Artistes" avec Pascal Sevran, vous avez pris des cours chez Richard Cross, est-ce à partir de là que vous avez voulu chanter comme un ténor, alors que vous êtes baryton martin, non ? (silence) C'est vrai qu'en réalité je suis baryton martin.
Et, comme Pagny dans "Baryton", vous chantez des titres de ténor... Oui, et souvent on nous caompre à des chanteurs classiques, alors qu'il le faut pas, car on essaie d'apporter autre chose. Encore que, Florent Pagny, il a une formation classique, alors que moi, je n'ai pas ça du tout. Je n'ai pas la prétention de dire que je suis un ténor d'opéra.
- Spoiler:
D'où est venu le fait que partout on parle de vous comme un ténor ? C'est Jean-Pierre Foucault qui -lors de mon premier "Sacré Soirée"-, m'a présenté comme "Le plus jeune ténor du monde", cela a créé une polémique...
Les gens du classique ont réagi ? Oui, mais je ne leur en tiens pas rigueur car certains ont eu l'intelligence de me donner des conseils qui peuvent me faire avancer. C'est vrai qu'il y a eu aussi des critiques bêtes et sans intérêt... on n'y peut rien.
Parlons un peu de la radio, on dit que c'est difficile avec des reprise, surtout de "variété classique", en italien ou en anglais, hors quotas... C'est vrai... Mais c'est aussi difficile avec des chansons originales (sourire). Je suis conscient de ne pas correspondre au style de beaucoup de radios. Heureusement qu'on a un partenaire fidèle et engagé : France Bleu...
Est-ce que vous pensez à enregistrer en français, ne serait-ce que pour passer davantage en radio ? Non, ce n'est pas comme ça que je réfléchis. Oui, j'ai envie de faire une chanson en français, mais surtout pour faire plaisir aux gens qui me suivent.
Votre premier album est sorti en partenariat avec TF1. Cette image est-elle facile à porter ? Après celle de "Sevran" et avant celle de l' "Euro" ? Vous cumulez tout ce qui rebute les branchés ? C'est ce qui peut faire ma force... Chez moi, ça serait même une provocation, même si elle est gentille. En plus, les choses attaquables, sont souvent des choses qui existent et qui sont de qualité. Pascal Sevran était quelqu'un qui avait beaucoup de goût et savait dénicher des talents. On l'a vu avec Lynda Lernay, avec Patrick Fiori... Et même -je vais me permettre de dire- "avec moi", car j'ai la chance que ça marche aujourd'hui. Je ne peux donc que remercier Pascal Sevran de m'avoir aidé. Quant à Tf1, tous ceux qui critiquent cette chaîne aimeraient y passer... C'est quand même une chaine qui permet une exposition fantastique. Tout comme France 2 ou France 3... Moi j'ai eut la chance que TF1, veuille bien être partenaire du premier album, sur le deuxième, cette chaîne n'est pas partenaire, mais quoi qu'il en soit, je les remercie de m'avoir aidé à prendre un envol...
Dans des quotidiens de votre Normandie, vous avez déclaré: "reprendre des classiques, c'est aussi une opération marketing"... Déjà, il faut savoir que ce journaliste a écrit quelques conneries, même si c'est vrai que "reprendre des classiques", c'est un peu marketing, car on va essayer de trouver la chanson qui a déjà existé et qui va pouvoir plaire à nouveau. Mais j'avais déjà dit aussi à ce journaliste que je n'avais pas assez de bonnes chansons originales pour faire un deuxième album. Il n'y en a d'ailleurs que trois sur ce dernier.
Pourquoi l'avoir sorti aussi vite ? Environ un an après le premier ... Ca aussi, ça fait "marketing"... Parce que les carrières actuelles sont assez éphémères. J'admire quelqu'un comme Johnny qui fait 50 ans de carrière...
Cela signifie-t-il que vous l'avez fait de peur qu'on vous oublie ? Non, je ne me suis pas trop posé la question de la rapidité de la sortie du deuxième album, mais plutôt de son efficacité. Il fallait qu'il soit bon, car j'étais fier du premier. J'ai préféré de bonnes reprises que de mauvaises nouvelles chansons.
Dans ce nouvel album, au milieu des reprises de standards, il y aussi celle du "Io so che tu" de Davide Esposito que Grégory Lemarchal avait adapté en "Ecris l'Histoire"... Toutes les chansons du deuxième album ont un rapport avec mon histoire personnelle. Notamment la reprise de l'adaptation italienne du "Laisse-moi t'aimer" de Mike Brant. J'ai longtemps chanté la version française quand je faisais du balluche dans un orchestre. Quant à "Miserere" en duo, j'en ai eu l'idée en trouvant sur le net une version de ce titre par Zucchero et Pavarotti, qui m'a tout de suite tapé dans "l'oreille". J'ai eu envie de le faire avec Davide Esposito, car je lui avais promis un duo, d'autant plus que j'adore sa voix, ce qu'il fait, et aussi les chansons qu'il me crée. Quant à "Caruso", c'est la chanson que j'ai toujours rêvé de chanter quand j'étais plus jeune et que je n'avais jamais réussi à faire.
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Cela n'a pas été difficile ensuite de la chanter en live ? Ben non... Je me souviens juste que quand j'étais professionnel dans les bals, je ne voulais pas la chanter car je ne savais jamais quel texte était le bon... Je ne voulais pas qu'on me reproche de ne pas chanter la bonne version. Finalement, je me suis lancé pour ce disque, d'autant plus qu'ils ont fait une superbe orchestration à Budapest....
Le deuxième album fait le grand écart entre "Caruso" et "Dietro L'Amore", la VO du "Derrière l'amour" de Johnny composé par Cutugno un Roi de la variété... Totalement. J'ai repris "Derrière l'amour" car je voulais faire un hommage à Johnny que j'ai rencontré et que j'ai trouvé sacrément génial. J'ai adorée le temps qu'il a pris pour me parler dix minutes, après son concert à Lyon au Stade Gerland, dans un petit bouchon lyonnais, à trois heures du mat'... Et si j'ai fait cette reprise en italien, c'est aussi parce que ça colle mieux à ce que je fais. Je n'ai pas pensé au "grand écart" entre les chansons, mais plutôt à ce qu'elles représentaient pour moi.
Quels sont les titres que vous pensez pouvoir être des singles dans votre dernier album ? "Cantero" est pour moi le "remake" de "Vincero" sur le premier album, c'est un titre fort. S'il n'y avait pas eut l'Eurovision, là, on aurait sorti "Caruso". Ensuite il y a "Con te Partiro", mais c'est très marqué par Boccelli...
...Dont vous avez pris sa place sur scène avec Ségara pour le duo "Vivo Per Lei/ Je vis pour elle" ? Non...(étonné)
Pourtant, j'ai lu que votre petite copine, Stéphanie, vous avez inscrit à l'époque au casting qui avait lieu à chaque date de la tournée d'Hélène ? Si, si... Pardon, c'était au Zénith de Rouen. J'avais oublié....(sourire) Il y a un dernier titre de mon album que je trouve fantastique, c'est "Nella Fantasia" (Ndrl: d'Ennio Morricone), un titre que Katherine Jenkins chantait sur scène. J'ai passé un mois à l'écouter l'interpréter, caché derrière le rideau. Je l'avais cependant découvert sur le premier album du groups Il Divo, que j'ai rayé à force de l'écouter (sourire).
J'ai au que vous avez aussi dit dans la presse: "Je ne ferai pas de la chanson à texte. Je ne sais pas raconter des conneries en chuchotant"... (rires) C'est vrai! Mais je sais aussi qu'il ne faut pas le dire .... Et puis je ne l'ai pas tout à fait dit comme ça. Vous avez repris la fameuse interview que j'ai faîtes pour la presse régionale et dans laquelle je ne me retrouve pas. J'aimerai bien écouter la cassette...Le summum, c'est que ce journaliste m'y fait dire que si j'allais au Japon, ce serait l'hystérie chez les filles, car j'ai les cheveux longs, alors qu'en fait c'est lui qui l'a affirmé et j'ai juste répondu "Oui".
Vous méfiez-vous davantage des journalistes depuis ? Non, je crois que j'étais plus méfiant au début que maintenant. Je me suis un peu relâché. J'ai voulu être un peu plus honnête qu'il ne faut l'être dans ce métier...
C'est vrai que c'est dangereux de déclarer à propos de Pagny chante Brel: "Ce qu'avait fait Florent Pagny, c'est naze... Pourtant, je suis un grand fan de Pagny et je compte bien lui piquer sa place si je ne réussis pas à l'international" Ca, c'est encore issu de la même interview. Je n'ai jamais dit ça. J'encense partout Pagny, pourquoi j'aurais été le défoncer sur ce sujet-là ? C'est de ça qu'est venu le gros contentieux que j'ai avec ce journaliste. Certes Pagny a fait des erreurs avec la presse dans le passé (sourire), mais ce n'est pas une raison...
Parlons de la scène que produit Camus, vous faîtes peu de dates: Roissy le 10.12.2010, Le Havre le 12, et plus rien jusqu'au Luxembourg le 16.04... Ce que vous faîtes n'est pas facile à vendre, non ? C'est sûr c'est même pas évident du tout...
Quelle est la moyenne d'âge de votre public ? Vous annoncez 40 ans, n'est-ce pas plus âgé ? Je ne crois pas. Je le vois sur Facebook où il y a beaucoup de jeunes sur ma page fan.
Comment expliquez-vous alors que les jeunes -qui sont le public qui va le plus au concert- ne vous permettent pas de tourner ? Un artiste dans mon style ne peut pas faire autant de concerts que Christophe Maé. Et puis je n'ai pas la technique d'un chanteur d'opéra et je ne peux donc pas chanter tous les soirs pendant une heure et demi. Même si cela s'est bien passé pendant le mois de tournée avec Katherine Jenkins -peut être parce que je ne faisais que trois chansons-, et que c'était même mieux soir après soir, ma voix a des limites.
- Spoiler:
Pensiez-vous que cela serait ainsi quand vous avez choisi ce style "classique de variété" ? Ou est-ce une surprise? Un peu les deux. Je pensais que j'aurais un peu plus de dates en France, mais on a dû en annuler pas mal car, comme j'ai eu des opportunités pour promouvoir mon premier album à l'étranger, je suis parti une fois en Afrique du Sud, deux fois au Canada et un mois en Angleterre...
Votre premier album est sorti dans tous ces pays ? Oui. Il est même sorti en Corée du Sud où je ne suis pas encore allé. Maintenant, on va essayer de toucher les pays de langue espagnole, mais on sait qu'ils sont difficiles à conquérir quand on chante en italien. J'ai déjà été très surpris que les Africains du Sud m'invitent chez eux. J'ai passé une semaine à Joburg (Ndrl: Johannesburg), et je repars bientôt là-bas.
Parlez-vous anglais couramment ? Euh... (sourire) Non, mais je me débrouille. Je l'ai constaté pendant le mois de tournée avec Katherine Jenkins. ceci dit, il faut que je fasse des progères car, en interview, je voudrais dire certaines choses et je n'y arrive pas.
Jusqu'où êtes-vous allé à l'école ? J'ai arrêté en cours de Première STT, que je faisais par correspondance au CNED.
Pourquoi avoir arrêté en Première ? Parce que j'ai rencontré Daniel Moyne (Ndrl: complice de Gérard Louvin, découvreur de Pagny) et qu'il m'a envoyé suivre les cours de l'école Richard Cross. Comme il fallait que je sois présent tous les jours à cette école, je n'avais plus le temps de faire autre chose. En plus, je n'étais pas passionné par les matières générales, sauf quelques-unes. Mon grand regret reste d'avoir négligé l'anglais.
Jusqu'à quel niveau avez-vous suivi une scolarité "classique" ? Ca, ça a été super-compliqué. J'ai suivi l'école jusqu'au CM1 où je ne suis resté qu'un mois. Ensuite j'ai sauté une classe.
Grâce à votre super QI de 150 ? C'est ça. Il parait que j'étais précoce. On m'a donc donné plus de travail à faire qu'aux autres, ce que j'ai trouvé idiot car un enfant précoce n'est pas plus intelligent, il réagit juste plus vite, mais il faut quand même qu'il ait appris pour résoudre... C'est là que je suis inscrit au CNED, pour suivre les cours du CM2. Un de mes deux frères aînés, celui qui était lui aussi précoce, s'est également inscrit au CNED, car on a eu quelques petits soucis familiaux...Ensuite en Sixième, je suis revenu au collège où cela ne s'est pas très bien passé: j'ai été un peu le martyre de la classe. Ensuite j'ai quitté le collège au milieu de l'année de Cinquième, car j'avais pris le côté obscur de la force, et je ne faisais que des bétises. Sans compter que mon frère s'était aussi fait virer suite à un gros problème...
On raconte que votre mère a été très présente dans votre carrière, notamment sur les plateaux de Sevran ? C'est vrai. Elle s'est occupée de moi jusqu'à ce que Daniel Moyne prenne le relais. J'étais un peu violent verbalemment avec elle -comme peuvent l'être tous les jeunes avec leurs parents-, mais aujourd'hui je sais que si j'en suis arrivé où j'en suis, c'est grâce à elle. Et à mon père aussi.
Votre mère travaillait dans la musique ? Pas du tout. Quand elle était jeune, elle était prof de sport en lycée. Elle a arrêté pour élever ses trois enfants.
Que fait votre père ? Il est ingénieur. Il a travaillé dans le textile, la sécurité, la mécanique... Et souvent loin de Rouen, notamment à Senlis, où j'ai vécu avec lui, quand je suivais les cours de Richard Cross. Maintenant il a un boulot plus cool, pas loin de la maison.
En mai 2009, vous avez parlé de Stéphanie, votre petite copine qui travaille chez NRJ, dans la presse, êtes-vous toujours avec elle ? Oui. On a une vie de couple très tranquille.
Avez-vous envie d'être papa ? J'ai envie de l'être un jour, mais ce n'est pas urgent. Je n'ai que 21 ans. Ceci dit, je veux aussi adopter des enfants plus tard. Des Africains parce que j'ai une passion pour l'Afrique. Et il y a là-bas tellement de misère que j'aimerais faire quelque chose.
A part l'Afrique du Sud, connaissez-vous le continent Africain ? Non, je ne suis allé qu'en Tunisie...(rires)En revanche, mes parents ont vécu trois ans ou quatre ans en Côté d'Ivoire avant ma naissance, et cela m'a toujours fait rêver.
Vous avez enregistré un premier single en 2006, produit par Daniel Moyne, en duo avec Liza Pastor: "Nos instants de Liberté"... Quels souvenirs en gardez-vous ? J'ai appris comment cela se passait pour un chanteur dans une maison de disques, et j'ai eut de très bon retour de mon passage dans le "Symphonic Show", où j'ai -malheureusement pour elle- un peu éclipsé Liza Pastor.
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Où Daniel Moyne vous a-t-il repéré ? Chez Sevran ? Non, par le biais "d'Etoile Casting". C'est vrai que j'ai fait Sevran juste avant, j'avais 15 ans. Je devais être le plus jeune de ses "petits jeunes". La première fois, Pascal m'a fait chanter une chanson de Mike Brant pour une émission spéciale (Ndrl: en 2005 pour l'hommage des 30 ans?). Ce qui est drôle, c'est qu'alors que j'avais préparé plusieurs tubes, il m'a dit qu'ils étaient tous pris par ses autres "petits jeunes", et que j'allais chanter "Tout donné , tout repris", que je ne connaissais pas car elle n'était pas sur la compile que j'avais... C'était la veille de l'enregistrement. J'ai donc dû aller acheter un autre CD plus complet, afin de trouver cette chanson, et l'apprendre durant la nuit. Le lendemain, je l'ai mise en boite en une prise (sourire). Pascal a même demandé à tout le monde de se lever pour m'applaudir et a lancé très fort: "Ca, c'est de meilleure qualité que tout ce que vous me faîtes, vous les petits jeunes"... Je crois que j'ai toujours eu la volonté de ne jamais rien lâcher.
L'échec du single avec Liza Pastor ne vous avait pas découragé de travailler avec Daniel Moyne ? Non. Quand vous savez qui sont Daniel Moyne et Gérard Louvin...., vous gardez confiance... Surtout parce que j'étais le seul artiste qu'ils avaient pris sous leur aile à ce moment-là. Et même maintenant...
Quel a été le premier disque que vous avez eu dans votre vie ? "L'étrange Noël de Monsieur Jack", la BO du film de Tim Burton. J'adorais les chansons -que j'ai toujours dans mon Iphone-, mais je n'arrivais pas à regarder le dessin animé qui me faisait super-peur.
Quel a été votre premier concert ? Jeune, j'en n'ai pas beaucoup vus. Ou alors en vidéo, notamment ceux de Jean-Michel Jarre. Pour être honnête je n'avais jamais vu Florent Pagny sur scène avant d'être chanteur. Je pense que je vais toujours pas assez me nourir de ce que font les autres.
Pourquoi ? Parce que j'ai d'autres motivations. Je fais beaucoup de sport, notamment du basket. Dans le passé, j'ai fais 5 ou 6 ans d'escrime. Et je suis très calé en foot et en sport automobile. Si je n'avais pas été chanteur, j'aurais été présentateur sportif.
Vous avez aussi fait de la moto ? Ca, c'était juste pour me déplacer, même si la mienne avait un carénage pour imiter les grosses motos de route, alors que ce n'était qu'une 50 cm3 (Ndrl: 49.9). Après un accident, j'ai voulu m'en racheter une autre, mais je n'ai pas réussi à économiser les 3000€, et j'ai préféré passer le permis auto et m'acheter une voiture...
Une grosse ? Une Mercedes ML, c'est le cadeau que je me suis fait avec l'argent que j'ai gagné avec mon premier album. Je m'étais déjà payé une Audi A2 grâce à mes cachets d'intermittents. Depuis l'âge de mes 16 ans, je faisais quand même 50 à 60 dates par an dans mon orchestre de bals de 15 à 20 personnes "Normandie en fête". Mais j'avais la chance que l'orchestre ne me demande pas de chanter pendant toute la durée de la prestation, soit trois ou quatre heure, mais seulement dans la partie "spectacle", celle où les gens ne dansent pas.... Cela a duré 2 ans, de 2007 à mars 2009, date de la sortie du premier album...
Pourquoi avoir arrêté ? La maison de disque m'a dit que je ne pouvais pas continuer à faire du bal en sortant un album comme le mien (sourire).
Vous ont-ils dit comment alliez compenser le manque à gagner ? Non, pour ça, on se débrouille (sourire). Si je les avais écoutés, j'aurais même dû arrêter le bal dès l'enregistrement du premier album, soit un an avant.... C'était d'autant moins possible que je venais de prendre un appart' avec ma copine...
Propos recueillis le 8.02.2011 par JPP
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