[Presse du Web] L'avenir.net

Une copie de l'article par Olga Penzes

En avril prochain, ça fera tout juste 40 ans que Mike Brant mourrait, à 28 ans après une carrière éclair qui aura laissé des tubes inoxydables comme Rien qu’une larme, Laisse-moi t’aimer, Dis-lui, C’est ma prière…

Amaury Vassili lui rend hommage avec tout un album de reprises. Démarche opportuniste? Le jeune ténor s’en défend, avec Mike Brant, c’est une longue histoire, dit-il: «La première chanson que j’ai chantée à la télévision, c’était Tout donné, tout repris, chez Pascal Sevran, j’avais 15 ans».

C’est son entourage qui a eu l’idée, et il a aimé: «On a repris plein d’artistes, mais jamais Mike Brant. Je pense que c’est parce qu’on n’est pas nombreux à avoir la voix pour le faire. Et puis, ça avait du sens par rapport à mes débuts, à mon parcours. On m’a souvent suggéré de chanter Mike Brant. C’est vrai qu’on se ressemble aussi un peu: les mêmes cheveux, la même silhouette, le même âge… Faire un album de reprises pour faire un album de reprises, non. Il fallait que je puisse raconter quelque chose, que je puisse défendre cet album. Et puis que je m’amuse aussi, parce que mine de rien, il y a une notion de plaisir qui se ressent aussi à l’écoute par le public. Mike Brant, ça me correspondait parfaitement».

La famille lui a donné une musique

Ca tombait bien: la famille de Mike Brant avait pensé à lui aussi. Elle a participé de près au projet et a fait un beau cadeau au jeune chanteur: un titre inachevé composé par Mike Brant. Et le texte a été commandé à Michel Jourdan, son parolier. C’est la chanson Où que tu sois qui termine l’album.

Les versions sont extrêmement proches des originales. Son plus à lui, estime-t-il, c’est l’interprétation: «Au début, Mike Brant chantait en phonétique, sans comprendre tout ce qu’il disait. Moi, c’est ma langue natale, alors je peux vraiment me concentrer sur l’interprétation pour transmettre les émotions de ces textes magnifiques».

Avec cet album, Amaury Vassili espère faire découvrir les chansons de Mike Brant aux plus jeunes, autant que de bercer de nostalgie ceux qui les connaissent déjà. Et puis dit-il, sans détours, c’est une façon de s’«intégrer dans la variété française» pour s’éloigner un peu de l’univers de l’opéra, lui qui voudrait conquérir un nouveau public, «c’est un album de transition», résume Amaury Vassili: «Mon public de départ m’a connu dans un registre classique, aimait ma voix soi-disant d’opéra. Mais finalement ma voix, elle est plus généraliste que ça. Je n’avais pas envie de me focaliser sur un registre alors que je suis capable de faire des tas de choses. J’avais 18 ans pour mon premier album, maintenant, j’en ai 25, j’ai aussi envie d’approfondir tout ça. Et puis ça me permet de faire la transition avec l’album d’après qui sera un album d’inédits que je compose et que j’écris en ce moment.»