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Après avoir animé la cité pendant dix jours, les Orchestrades Universelles se sont achevées hier soir. Le concert final a eu lieu en présence du ténor Amaury Vassili.
«C'est impressionnant de jouer avec autant de monde derrière soi. C'est agréable, en plus on se retrouve un peu entre jeunes de 10 à 22 ans. Ils n'ont pas l'expérience mais ils ont le niveau des adultes ». Amaury Vassili, le ténor français était ravi d'avoir participé au concert final des Orchestrades, accompagné par des musiciens à peine plus jeunes que lui (il n'a que 22 ans).
En interprétant trois titres de son répertoire, dont Sognu, interprété en Corse et qu'il avait chanté à l'Eurovision, et une reprise de Hallelujah de Leonard Cohen, Amaury Vassili a réjoui un public devant lequel il ne s'était jamais produit.
Bien sûr, aux Orchestrades, les vedettes, ce sont les jeunes musiciens. Ils étaient environ 200 hier pour un spectacle de près de deux heures. Ils ont successivement interprété des morceaux de Puccini, Sibelius mais aussi des compositions plus modernes de Grieg ou Marquez. « Le choix des morceaux se fait en fonction des goûts et du niveau des musiciens. Il ne faut pas oublier que ce sont des adolescents », précise Vincent Thomas, le directeur musical. Il ne faut pas oublier non plus que tous ces jeunes ne se connaissaient il y a une semaine à peine. « Cela fait une semaine qu'on répète tous les soirs, par groupes d'instruments puis tous ensemble. » Jusqu'à hier matin, les participants se sont retrouvés pour régler les derniers détails dans l'Espace des Trois-Provinces. Dans la décontraction, puisque pour la générale de mercredi soir, il y avait beaucoup de déguisements, de l'ange au diable en passant par Charlot. Même Vincent Thomas était habillé en Mario, clin d'oeil à M.A.R.I.O. Drama, la création originale de Géry Moutier pour ces Orchestrades.
Il faut aussi vaincre la barrière de la langue : « Le langage des mains est universel mais c'est parfois plus difficile pour les indications. On se débrouille avec l'anglais », poursuit Vincent Thomas.
Pas facile de communiquer avec le groupe d'Allemands et les Chinois venus aussi nombreux. D'ailleurs, une partie du spectacle leur est consacrée, avec une forte partie instrumentale et un chant traditionnel. « Ce n'est pas forcément une mise à l'honneur. En fait, leurs instruments ont une tonalité trop différente pour qu'ils puissent jouer avec nous. »
Enfin, le spectacle s'est achevé par le traditionnel Sachet d'Or, hymne du festival, joué sans chef d'orchestre, en hommage à Jean-Marc Cochereau, le premier directeur musical des Orchestrades, décédé en début d'année.